Les auditeurs ont été reçus au CEFE (Centre d’entraînement en forêt équatoriale) par les légionnaires du 3e Régiment étranger d’infanterie (REI).
Ils ont pu appréhender les spécificités et contraintes des actions et missions menées en forêt équatoriale. L’apprentissage de la survie dans un milieu aussi hostile passe par une connaissance parfaite et respectueuse de celui-ci, de sa faune, de sa flore, de son climat et de ses dangers.
Au cours de cette immersion, les auditeurs ont eu l’occasion de dormir en bivouac en forêt avant de renforcer leur cohésion sur le parcours d’obstacles d’ordinaire destiné à l’entraînement des stagiaires venus du monde entier bénéficier du savoir-faire du CEFE. L’IHEDN est profondément reconnaissante à l’ensemble des hommes et femmes du centre pour leur accueil chaleureux dans ce qui constitue une expérience inoubliable pour chaque auditeur.
Les auditeurs ont assisté au lancement de la 115e et antépénultième fusée Ariane 5, pour la mission VA259.
Depuis les gradins aménagés sur la colline du site Ibis, nous avons tous été saisis par la magie d’un lancement de fusée : la tension du compte à rebours, la puissance sonore et visuelle du décollage, la beauté de la trajectoire, la joie des opérateurs après la réussite de la mise en orbite des trois satellites …
Cette perfection trouve son origine bien sûr dans la technologie mise en œuvre sur le Centre Spatial Guyanais de Kourou – que nous avons pu découvrir in situ : le centre de contrôle Jupiter, les bases de lancement, la station météo, les sites d’assemblage, etc. Elle est due également à l’implication de tous les acteurs qui font vivre le centre : les ingénieurs et techniciens – déjà focalisés sur le lancement prochain d’Ariane 6 -, aussi bien que les légionnaires du 2e REI, qui accomplissent jour après jour leur mission de protection de cette infrastructure de 700 km2 si particulière.
Les auditeurs se sont rendus au bagne des annamites.
Si les centres d’intérêts économiques (notamment Kourou, poumon économique de la Guyane, avec le centre spatial), géopolitiques et environnementaux sont évidents en Guyane, il serait réducteur de ne retenir que ces aspects pour définir ce territoire particulier, à la fois Département et région d’outremer.
Car la Guyane, c’est aussi une histoire, riche et tourmentée qui a connu la construction de trois établissements pénitentiaires, les fameux bagnes. Lors de notre mission, nous avons pu visiter l’un d’entre eux, le bagne des annamites, situé à 45 km à l’est de Cayenne, sur la commune de Montsinéry-Tonnegrande.
Erigé au début des années 1930 sur le domaine d’une habitation coloniale, le camp de Crique-Anguille, accueillit jusqu’à sa fermeture en 1946, près de 525 condamnés de droit commun et de prisonniers politiques indochinois venus de Saïgon et d’Hanoï. Dénommé à l’époque « Camp de la Crique-Anguille, car implanté à proximité de cette crique, cet établissement pénitentiaire spécial relevait du territoire autonome de l’Inini. Couvrant une superficie d’environ 414 hectares, l’intérêt de ce site ne réside pas uniquement dans son caractère historique, mais présente également une biodiversité d’une richesse extraordinaire. La végétation recouvre partiellement les vestiges de l’époque, mais des sentiers permettent de découvrir différents points d’intérêt. Les auditeurs de l’IHEDN ont ainsi pu découvrir la prison, le quartier des condamnés, et se rendre (un peu) compte des effroyables conditions de vie qui attendaient les condamnés. Une visite historique qui a contribué à une meilleure compréhension de ce territoire complexe seule enclave européenne en Amérique du Sud.
