Souvent classée au 7e ou au 8e rang mondial, on jaugeait l’économie russe primitive ; au déclenchement de l’invasion de l’Ukraine, les vagues de sanctions économiques mises en place par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres, devaient mettre à genoux le secteur économique russe. Force est de constater que cet effondrement n’a pas eu lieu. Mieux préparée que ne l’avaient prévu les observateurs occidentaux et pouvant maintenir ses échanges commerciaux via des pays tiers (Kazakhstan, Inde), la Russie observe même des améliorations économiques dans certains secteurs comme le bâtiment ou la logistique. Cet article s’attache à dresser un tableau de ce « capitalisme de guerre », à déterminer les forces et faiblesses de ce nouveau paradigme économique, en révélant toutefois nombre de ses failles.
INOZEMTSEV Vladislav, Politique Etrangère, vol. 88, n°4, hiver 2023