Réunis le 25 juin dernier à l’Hôtel de Brienne, le Think & Do Tank Marie-Claire – Agir pour l’égalité s’est mobilisé autour de la question de la place des femmes dans les métiers de la défense et de la cybersécurité. L’objectif : faire connaître les opportunités qu’offrent ces filières en plein essor et inciter les femmes à s’en saisir.
Au programme, cinq tables rondes pour comprendre, débattre et trouver des solutions : Quelle place pour les femmes dans les métiers de la défense et de la cybersécurité ? Quelles opportunités pour les femmes dans les métiers de la défense ? Choisir les métiers de la Défense au sein d’entreprises privées ; Femmes et cybersécurité : des métiers d’avenir ; Comment promouvoir les femmes dans la cybersécurité ?
Qu'en est-il pour L'IHEDN ?
Le général Benoît Durieux, directeur de l’IHEDN, est intervenu lors de la troisième table ronde de cette journée. Il a mis en avant la volonté de l’Institut de promouvoir la diversité et l’égalité. Celui-ci affiche en effet un taux de féminisation de son personnel de 53 % (la parité est rigoureuse au comité de direction : 3 hommes et 3 femmes), et de 25 % à 40 % pour ses promotions d’auditeurs, le pourcentage variant selon la spécialisation soit une moyenne de 29 % pour la session nationale et de 34% si on ne prend en compte que les civils.
Le général Durieux a insisté sur l’importance des modèles pour briser les idées reçues et permettre aux femmes de se projeter dans des carrières en lien avec la défense. « Il faut arriver à faire rêver ! » C’est ce que fait l’IHEDN à travers son site internet et ses réseaux sociaux, mettant en avant des personnalités et des parcours de femmes comme, par exemple, Najat Vallot-Belkacem, ancienne ministre de l’Education nationale, et Sophie de Ravinel, journaliste politique, toutes deux auditrices de l’IHEDN cette année, ou Sophie Adenot, colonel de l’armée de l’air et de l’espace, ancienne stagiaire de l’Ecole de guerre et aujourd’hui astronaute.
L’IHEDN se félicite de la présence croissante des femmes dans ses rangs, une proportion plus élevée que dans de nombreuses entreprises du secteur de la défense. Car la voix des femmes est cruciale pour les armées et l’ensemble de l’écosystème défense et sécurité. En effet, le général Durieux a conclu son intervention en soulignant que l’Institut, qui vise à sensibiliser aux grandes questions de défense nationale, doit être « représentatif de la société ».
Des propos qui font écho à ceux de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, qui, lors de cette journée, a rappelé qu’en 12 ans le taux de féminisation des armées françaises a augmenté de 8 %, passant de 12 % à 20 %, ce qui place la France au quatrième rang mondial. « Encore trop peu », selon lui, insistant sur l’adaptabilité de l’armée française, et concluant en affirmant qu’« il n’y a pas d’armée qui peut convenablement exécuter sa mission si elle ne ressemble pas au corps social et donc à la nation qu’elle protège ».
Pour voir la rediffusion de cette journée : Défense et Cybersécurité : place aux femmes ! – Marie Claire