COMPRENDRE POUR AGIR, SE COMPRENDRE POUR AGIR ENSEMBLE : voilà l’ADN de l’IHEDN ! Chaque mois, notre veille stratégique vous offre des clés pour mieux comprendre le contexte stratégique, à travers un éclairage pluridisciplinaire. À l’aube d’une année riche en événements géopolitiques (deux ans de la guerre en Ukraine, élections européennes, présidentielles russe ou américaine, législatives en Iran ou en Inde, Jeux olympiques…), voici notre sélection pour février 2024.
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SÉNAT, Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, rapport d’information, Pourquoi l’avenir de l’Europe se joue en Ukraine, 17 janvier 2024 Une délégation de la commission s’est rendue à Varsovie les 18 et 19 décembre puis à Kiev les 20 et 21 décembre 2023 et ce rapport expose les conséquences de l'agression de l'Ukraine par la Russie en 2022. Il souligne la rupture économique entre la Russie et l'Europe, mettant fin aux échanges économiques et énergétiques directs. Les sanctions adoptées ont considérablement réduit les échanges et les investissements. Parmi les recommandations on trouve : la réduction de la dépendance énergétique envers la Russie ainsi que la promotion d’une compréhension accrue des enjeux du conflit auprès des Français. Le deuxième volet évoque la complexité du chemin de l'Ukraine vers l'Union européenne. Enfin, est abordée la situation actuelle du conflit en Ukraine et la nécessité de renforcer l'aide occidentale, notamment en matière d'armement.
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SACHS Natan, « Peace Between Israelis and Palestinians Remains Possible » Foreign Affairs, 19 janvier 2024
Pour l’auteur, les attaques du Hamas du 7 octobre ont marqué un double échec. Celui du Hamas qui n’a apporté que ruine aux Gazaouis et une radicalisation des Israéliens. Celui également de la politique de « containment » des Israéliens envers les Palestiniens. La solution à un seul Etat est vue comme une solution radicale qui condamne les deux parties à un cycle de violences. L’auteur essaie de trouver une voie pour la paix, une voie difficile. L’objectif est de créer un horizon politique pour les Palestiniens et non plus seulement un horizon religieux. Le but ultime est d’assurer l’indépendance d’Israël et des Palestiniens et d’apaiser les sources de peur et de conflit. L’auteur reconnait que cela n’est pas possible à très court terme mais espère, sur le long terme, trouver une voie de sortie de crise. |
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SCHMIDT Eric, « Ukraine Is Losing the Drone War » Foreign Affairs, 22 janvier 2024 Depuis le début du conflit ouvert entre la Russie et l’Ukraine, les deux camps ont souffert de lourdes pertes humaines et matérielles. Cependant là où la Russie peut compter sur une réserve humaine et une industrie de guerre organisée, ainsi que sur des stocks vendus par la Corée du Nord et la Chine, l’Ukraine ne peut compter que sur ses propres forces humaines et un ravitaillement occidental qui peine à suivre les demandes d’un conflit de haute intensité. L’article porte une attention particulière aux drones, devenus indispensables dans les conflits contemporains. Les Russes, aidé par les Iraniens, ont pu bâtir des sites de production leur assurant une avance dans ce domaine. Du coté Ukrainien, les drones jouent un rôle important sur la ligne de front, mais également contre la marine russe. La Russie a cependant mis en place une forte production de drones avec 100 000 unités par mois. L’Ukraine ne pourrait produire que la moitié de ce nombre. La Russie a également pris exemple sur les Ukrainiens sur l’usage des drones et commencent à perfectionner son matériel. Le tout pour un coût moindre. L’auteur pointe l’inquiétude des Ukrainiens quant aux ravitaillements d’équipements face à la supériorité économique russe.
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KIMMAGE Michael et SHAPIRO Jeremy, « The Myths That Warp How America Sees Russia — and Vice Versa » Foreign Affairs, 25 janvier 2024 Les États-Unis et la Russie sont opposés depuis longtemps. Lincoln critiquait déjà le régime tsariste et la Guerre Froide a bien entendu contribué à former des mythes chez l’un et chez l’autre. Pour les Etats-Unis, la Russie est un pays impérialiste fondamentalement autoritaire et anti-démocratique. La Russie, elle, voit les États-Unis comme une puissance impérialiste qui ne s’entoure pas d’alliés mais de vassaux et cherche, par un agenda faussement libéraliste et les institutions internationales, à imposer ses vues. Chacune de ces visions est en réalité bien plus complexe. Pour l’auteur, il est important d’interroger ces visions sans pour autant occulter les responsabilités russes dans le conflit afin de pouvoir y trouver des issues.
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VAEZ Ali, « Why the War in Gaza Makes a Nuclear Iran More Likely » Foreign Affairs, 25 janvier 2024
Les récentes déclarations de l’Iran ont été triomphalistes. Le retour du conflit à Gaza serait à la fois une défaite israélienne mais également Etats-Unienne. L’Iran cherche à devenir une puissance incontournable dans la région. Cependant, le peu d’action du Hezbollah et les actions des Houthis en Mer Rouge ont montré que si l’Iran avait un pouvoir de nuisance non négligeable, elle ne saurait s’engager dans un conflit ouvert. Cette faiblesse apparente pourrait encourager l’Iran dans ses volontés d’armement nucléaire, afin de profiter d’une immunité dont paraissent jouir des puissances nucléaires installées comme la Russie ou qui se sont imposées (comme la Corée du Nord) afin de se prémunir contre une intervention extérieure. |
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JULIENNE Marc, « Les élections de 2024 à Taïwan : un paysage politique en mouvement où la Chine reste au centre du jeu » IFRI, 9 janvier 2024
Les récentes élections taïwanaises ont vu une évolution dans le clivage politique. Il ne s’agit plus d’être pour ou contre une union avec la Chine mais pour ou contre un système dictatorial ou une guerre. Le clivage a changé car les partisans de l’indépendance ont obtenu pour Taïwan les institutions voulues et la position d’unification ne parait plus réaliste. L’essor d’une identité taiwanaise différenciée de celle chinoise a également contribué au dépassement de ce débat. L’opposition se fait désormais entre modérés vis-à-vis de la Chine avec la crainte d’une invasion en cas de trop fortes tensions et ceux qui considèrent qu’ils doivent se protéger d’une puissance impérialiste et dictatoriale et donc mener les politiques nécessaires à la conservation de cette indépendance. |
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Entretien avec GANDILHON Michel, « Équateur : une plongée rapide dans le chaos criminel » IFRI, 12 janvier 2024
En ce début d’année 2024, l’histoire s’accélère en Amérique latine, région en proie depuis des décennies à une hyperviolence, qui vient rappeler l’impact géopolitique et pas seulement sécuritaire des organisations criminelles quand elles atteignent un seuil de développement critique. Le basculement du domino équatorien, jusque-là récemment relativement épargné par ces phénomènes, liés notamment aux trafics de drogues, que l’on voit quotidiennement au Mexique, au Venezuela ou encore en Colombie, en fournit une énième illustration tragique. En l’espace d’une dizaine d’années, le pays est devenu un espace de transit majeur de la cocaïne produite en Colombie en direction des États-Unis, de l’Europe et, dans une moindre mesure, de l’Asie. Encerclé par les deux plus grands producteurs de cocaïne au monde, doté d’une façade sur le Pacifique qui ouvre vers l’Asie à l’ouest, le corridor centre américain lui donnant accès à l’Europe via le canal de Panama et les États-Unis au nord, l’Équateur était malheureusement condamné par sa géographie à attirer les convoitises d’organisations criminelles en quête incessante de nouvelles routes. S’il est probablement encore trop tôt pour parler d’État failli, l’arrière-fond des multiples crises d’ordre à la fois politique, sociale et sécuritaire que rencontre le pays depuis quelques années fait craindre une « mexicanisation », dont on sait qu’une fois entamée il est très difficile de sortir. |
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NB : Les horaires indiqués sont en fuseau horaire CET (Paris) |
12 février : « L’Europe et son futur ordre de sécurité : existe-t-il une vision partagée? » Amphithéâtre Oury, Sorbonne, 14 rue Cujas, 75005 Paris Pour assister a cet événement, merci de vous inscrire ci-dessous.
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15 février de 18h30 à 20h : longue « Mondes agricoles : cultiver la paix en temps de guerre » IRIS Pour assister à cet événement, merci de vous inscrire ci-dessous. Il est possible d'assister à cet évément en visioconférence.
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19 février : « Le destin de l'ordre international libéral : a-t-il une perspective d'avenir ? » Amphithéâtre Oury, Sorbonne, 14 rue Cujas, 75005 Paris
Pour assister a cet événement, merci de vous inscrire ci-dessous.
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26 février : « L'émergence du golfe Persique et le nouveau jeu d'équilibre au Moyen-Orient » Amphithéâtre Oury, Sorbonne, 14 rue Cujas, 75005 Paris Pour assister à cet événement, merci de vous inscrire ci-dessous.
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04 mars : « Confrontations stratégiques et risques nucléaires en Asie de l'Est » Amphithéâtre Oury, Sorbonne, 14 rue Cujas, 75005 Pour participer à cet événement, inscrivez-vous via le bouton ci-dessous.
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12 mars de 8h30 à 9h45 : « L'impact du changement climatique sur les flux migratoires » CEPII, 20 Av. de Ségur, 75007 Paris
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À voir et à écouter : une sélection de podcasts et de vidéos |
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« Yémen, la montée en puissance des houthistes » avec Thomas Juneau, Le Collimateur, 26 décembre 2023
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« Triades - La mafia chinoise à la conquête du monde » Arte, 26 décembre 2023 (trois épisodes) |
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« Géopolitique des métaux : le nouvel or noir ? » avec Emmanuel Hache, Entretiens géopo, décembre 2023
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« La realpolitik appliquée aux conflits actuels » avec Gérard Araud, Entretiens géopo, décembre 2023
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« Israël : une offensive sans limite avec Rony Brauman » avec Rony Brauman, Entretiens géopo, décembre 2023 |
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« Sommes-nous entrés en « économie de guerre ? (Spoiler : non) » Le Collimateur, avec Amélie Férey et Renaud Bellais, 2 janvier 2024 |
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« Mines et IED : Quand le danger vient du sol » avec Isabelle Dufour et Stéphane Audrand, Le Collimateur, 9 janvier 2024 |
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« Proche-Orient : vers l'embrasement ? » Avec Georges Malbrunot, Entretiens géopo, 11 janvier 2024 |
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« Kosovo : Siège autour du poste-frontière [Dans le viseur #61] » Alexandre Jubelin, Le Collimateur, 12 janvier 2024 |
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« Israël-Hamas : Faire la guerre par les images » avec Laurence Bindner et Amélie Ferey, Le Collimateur, 16 janvier 2024 |
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« Mer rouge : l’autre front de la guerre au Moyen-Orient » France Culture, 20 janvier 2024 |
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DE GAULLE Charles, Quarante articles - sur la France, l’Allemagne, la guerre, la politique et la scène internationale, 1933-1937 Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2024
Ces textes ont été rédigés par Charles de Gaulle, le plus souvent in extenso, quelquefois avec une insertion circonstancielle d’André Pironneau. Signés par ce dernier pour couvrir l’officier exposé aux risques de la « réprobation hiérarchique », ils sont inédits mais apportent une meilleure compréhension de qui est leur auteur : sa campagne des années 1930 pour mettre la France en défense dans une Europe placée sous la menace hitlérienne ; sa pensée politique et ses opinions qui s’inscrivent dans une dimension internationale, et qui éclaire le futur homme d’État. Accessibles aux lecteurs pour la première fois depuis leur publication, c’est-à-dire avec les présentations et annotations que demande l’éclairage de leur contexte historique éloigné du monde contemporain, les articles donneront également le plaisir littéraire de reconnaître la plume singulière du grand homme. |
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NAPOLEON - Mémoires, éd Thierry Lentz, Paris Taillandier, 2023 Le troisième et dernier tome des Mémoires de Napoléon s’ouvre sur l’abdication de l’Empereur, contraint de quitter Fontainebleau pour l’île d’Elbe. Cet exil forcé n’entrave en rien l’esprit de conquête de Napoléon qui ne pense qu’à son retour à Paris. Après une campagne de presque cent jours et Waterloo, l’aventure impériale s’achève finalement par son bannissement sur l’île de Sainte-Hélène, où il dictera ses Mémoires.
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POUIVET Roger, La cohabitation des religions - pourquoi est-elle si difficile ? Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2024
On peut tuer au nom de Dieu ! Nous l'avons récemment redécouvert, par des actes de terrorisme et de nouvelles guerres de Religion, en France et ailleurs. Dans le monde occidental aujourd'hui, beaucoup pensent que les croyants devraient renoncer à leur revendication de vérité. L'exclusivisme, selon lequel une seule religion est vraie, n'entraînerait-il pas inévitablement l'intolérance religieuse, rendant la cohabitation impossible ? Mais ce pluralisme et ce relativisme, si présents dans l'exigence de laïcité, sont-ils pertinents au regard de ce que sont les croyances religieuses ? Cette question, si vive, de notre vie sociale est abordée par une réflexion sur les croyances religieuses, la vérité, la tolérance et la question de savoir si nous avons tous le même Dieu. Ce livre défend un exclusivisme de la vérité religieuse qui ne mènerait pas à dresser les incroyants contre les croyants et les religions les unes contre les autres. |
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SCHNAKENBOURG Eric, La quasi-guerre - quand la France et les États-Unis s’affrontaient,1798-1800 Paris, Tallandier, 2024
Qui sait que la France et les États-Unis se sont affrontés ? Dans la seconde moitié des années 1790, ces deux puissances pourtant alliées entrent ouvertement en conflit. Bien que la guerre ne soit jamais officiellement déclarée, Français et Américains s’opposent lors de combats navals de part et d’autre de l’Atlantique et multiplient les captures de bâtiments, provoquant plusieurs milliers de morts et de blessés. Cet épisode, passé à la postérité sous le nom de Quasi-Guerre, naît de contentieux commerciaux et diplomatiques entre les deux pays. Il vient aussi, et peut-être surtout, d’un sentiment de trahison ressenti par la France quand les États-Unis semblent se rapprocher de leur ancien ennemi commun : la Grande-Bretagne. Les historiens américains ont accordé une grande attention à ce moment singulier car il s’agit du premier conflit de leur pays depuis son indépendance avec une grande puissance européenne. Éric Schnakenbourg propose une histoire totale de cette guerre en français, en s’appuyant sur des archives inédites. Ses recherches nous permettent de découvrir cet épisode méconnu de la France révolutionnaire. |
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QUINET Alain, Économie de la guerreParis, Economica, 2023
Y a-t-il une rationalité économique à ce que des entités politiques puissent choisir la voie de conflits destructeurs plutôt que celle de l’échange mutuellement profitable et de la coopération ? L’économie de la défense s’est constituée pour répondre à cette question fondamentale, restée longtemps dans l’ombre des travaux des « pères fondateurs » de l’économie. À ce titre, elle met en évidence la « part rationnelle » des conflits, même si ceux-ci peuvent engendrer des coûts humains, économiques et écologiques considérables. Elle montre aussi que les compromis se concluent très généralement « à l’ombre des armes ». Aujourd’hui, c’est l’ensemble des interdépendances commerciales, financières, technologiques, humaines qui peuvent être manipulées à des fins géopolitiques. Face à ce spectre large de menaces, l’économie de la défense et de la guerre propose toute une gamme de raisonnements, d’outils d’évaluation et d’analyse pour aider les pouvoirs publics à bien dimensionner l’effort de défense, pour inciter les forces armées et les industriels de l’armement à la performance, pour élargir la base d’innovation et se préparer si nécessaire à une économie de guerre. |
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ESTEVE Adrien, Géopolitique de l’environnementParis, PUF, 2024
Notre entrée dans l’Anthropocène – cette nouvelle ère géologique caractérisée par l’influence inédite des sociétés humaines sur les cycles naturels de la planète – a de profondes répercussions sur les relations internationales. Changement climatique, perte de la biodiversité : les effets de la crise écologique et des pollutions causées par l’extractivisme se multiplient et provoquent des bouleversements dans l’espace mondial. L’environnement devient dès lors source d’enjeux et de crises. Qui sont les acteurs impliqués dans les conflits environnementaux ? Comment cherchent-ils à influencer les décisions politiques pour protéger leurs intérêts ? À l’heure où l’ONU peine à mettre en œuvre les accords sur le climat et où la guerre en Ukraine met en lumière les liens ténus entre sécurité et transition énergétique, Adrien Estève propose une approche critique de la géopolitique de l’environnement et expose les interactions complexes entre les facteurs environnementaux, économiques et sociaux.
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GOMART Thomas, L’accélération de l’Histoire - les nœuds géostratégiques d’un monde hors de contrôle, Paris, Tallandier, 2024
Une double accélération géopolitique et géoéconomique est à l’œuvre sur fond de rivalité croissante sino-américaine, de rapprochement sino-russe, de renforcement de l’OTAN et d’émergence politique du « Sud global ». L’auteur pointe le danger de ces zones pivots où se concentrent les échanges vitaux : les mers de Chine avec ses flux de microprocesseurs dans le détroit de Taïwan, la péninsule arabique et son trafic continu d’hydrocarbures, la Méditerranée orientale où transite le blé. Il s’attache à relier les trajectoires simultanées de la Russie, de l’Iran et de la Corée du Nord, à travers lesquels se combinent trois crises nucléaires potentielles.
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BIN NAFISAH Sārah et VERMEREN Pierre (dir.), Les Frères musulmans à l’épreuve du pouvoir - Egypte, Tunisie (2011-2021) Paris Odile Jacob
En Égypte et en Tunisie, les Frères musulmans ont été les grands gagnants des « printemps arabes » de 2011. Quelques mois après ces soulèvements qu’ils n’avaient pourtant pas anticipés, les élections les portaient au pouvoir. Alors que s’est-il passé entre leur arrivée inattendue à la tête des deux États et leur brutale éviction, soutenue par les peuples, en 2013 en Égypte et en 2021 en Tunisie ? Comment expliquer leur ascension fulgurante suivie de leur surprenante chute, certes plus lente pour la Tunisie ? Riches de leur connaissance du terrain et de la littérature des Frères musulmans, les auteurs révèlent le divorce entre leur projet d’un État islamique mondial et des sociétés caractérisées par leur attachement à l’État-nation. Ils montrent que leur incapacité à s’adapter aux mutations sociales est caractéristique de la confrérie : une organisation sectaire, puissante et disciplinée mais sans élites, compétences ni imagination. En analysant leur échec ce livre nourrit le débat interne à l’islam et à l’islamisme, et suggère qu’une révolution culturelle des sociétés musulmanes est possible.
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