La 3e session nationale « Souveraineté numérique et cybersécurité » a pu durant ces derniers mois aborder de nombreux pans du programme, en dépit des contraintes sanitaires qui ont vu les conférences se dérouler en distanciel. De la présentation des stratégies cyber étrangères, dont notamment celle d’Israël menée par Etaviar Matania, ancien directeur général du Israel National Cyber Directorate, au droit des conflits armés dans le cyberespace, en passant par des présentations de la cryptographie, de la blockchain ou encore de la gestion du risque cyber par les entreprises, les auditeurs ont ainsi pu avoir accès à un panel large des problématiques qui traversent le cyberespace.

Cette semaine, ils ont eu la joie de se retrouver pour traiter de la gestion de crise et aborder la thématique de la cyber dans l’Europe.
Mercredi et jeudi, la promotion, divisée en deux groupes pour des raisons sanitaires, a effectué un exercice de gestion de crise. Ce jeu de rôle et cette mise en situation en temps réel, mené conjointement par l’Institut des Hautes Études du Ministère de l’Intérieur (IHEMI) et l’ANSSI, les ont plongés au cœur d’une crise et leur ont permis de mettre en application le savoir acquis depuis septembre mais surtout de repartir avec un ensemble de bonnes pratiques pour l’avenir.
La journée de vendredi a présenté la stratégie menée par l’Union Européenne en cyber. Après une présentation de l’OTAN, ce sont les domaines civils et militaires en matière de cyber au niveau de l’UE qui ont été abordés. Ces exposés ont permis aux auditeurs d’évoquer tant la souveraineté numérique nationale que la souveraineté européenne, l’articulation entre elles et leur devenir. La conférence prévue en avril de Thierry BRETON, commissaire européen chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace, apportera un éclairage supplémentaire sur les moyens et la faisabilité de la mise en œuvre d’une stratégie cyber dans l’UE.