La bande de Gaza n’était plus considérée par les forces de sécurité israélienne, depuis une décennie, comme une zone pouvant mettre en danger Israël. La présence de moyens défensifs, comme le dôme de fer, la capacité à mener des interventions ciblées y compris intenses, comme en 2014, semblaient avoir condamné le Hamas à conserver une position défensive. Cependant, l’attaque du 7 octobre a démontré que la frontière n’était pas étanche, entraînant la mort de 1200 citoyens israéliens et la prise en otage de 240 autres. La réplique israélienne aurait provoqué jusqu’à aujourd’hui près de 20 000 morts. Cela replace Gaza au centre du conflit israélo-palestinien dans le contexte, désormais perturbé, de normalisation entre Israël et les pays arabes.
SEURAT Leila, Foreign Affairs, 11 décembre 2023