Cela n’aura échappé à personne : depuis quelques années, notre monde est en recomposition sur tous les fronts : stratégique, technologique, géopolitique… Fidèle à sa maxime, « comprendre pour agir, se comprendre pour agir ensemble », l’IHEDN organise prochainement à l’École militaire quatre événements qui, chacun dans son domaine, aideront à décrypter ces bouleversements.
23 NOVEMBRE : DÉSINFORMATION, CYBERATTAQUES… LES GUERRES INVISIBLES
Le 23 novembre à 18h30, la diplomate Nathalie Loiseau viendra présenter son ouvrage « La guerre qu’on ne voit pas venir » (éditions de L’Observatoire) dans le cadre d’un débat stratégique. Ministre chargée des Affaires européennes de 2017 à 2019, ancienne directrice de l’ENA et aujourd’hui députée européenne, l’auteure se penche sur les menaces invisibles qui pèsent aujourd’hui sur les démocraties occidentales.
Campagnes de désinformation, cyberattaques, ingérence dans les campagnes électorales et dans la vie politique se multiplient de manière exponentielle ces dernières années. Disséminée au moyen de fake news et de légions de trolls, l’infox touche désormais tous les sujets, de la Covid aux droits des femmes et des minorités, en passant par la guerre d’Ukraine. Les démocraties européennes sont harcelées, critiquées, calomniées, afin que leurs fondations vacillent et que leur influence diminue.
Comment gagner ces guerres invisibles et défendre les valeurs démocratiques ? C’est à ces questions que Nathalie Loiseau tente de répondre dans son ouvrage, en axant son propos sur Vladimir Poutine et la Russie contemporaine mais aussi sur la Chine et la Turquie.
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Il sera possible de suivre ce débat en direct ci-dessous.
4 DÉCEMBRE : VLADIMIR POUTINE, BACHAR EL ASSAD, KIM JONG-UN, INFRÉQUENTABLES ?
Le 4 décembre à 18h30, Manon-Nour Tannous et Jean-Pierre Bat viennent présenter l’ouvrage « Fréquenter les infréquentables » (éditions Biblis), dirigé par la première, dans le cadre d’un débat stratégique.
Docteure en relations internationales, maîtresse de conférences à l’université de Reims Champagne Ardenne, Manon-Nour Tannous est chercheure associée au Collège de France (Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe) et à l’université Paris 2 (Centre Thucydide), ainsi que rédactrice en chef de la revue « Mondes arabes ». Agrégé et docteur en histoire, spécialiste de l’Afrique centrale et de la politique de décolonisation française, Jean-Pierre Bat est chercheur affilié au CNRS.
Faut-il discuter avec Vladimir Poutine ? Négocier avec Bachar al-Assad ? Transiger avec Kim Jong-Un ? C’est à ces questions que tentent de répondre les auteurs. Au travers de nombreux exemples de l’histoire contemporaine, ils introduisent les critères de la « fréquentabilité » : l’incarnation de l’État, la représentation du peuple, le respect des droits humains… Revenant sur les dilemmes de la diplomatie et le rapport à l’Autre, les chercheurs soulignent le fait que, comme toute stratégie discursive, la labellisation produit des effets (coûts tant sur le plan matériel que symbolique).
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7 DÉCEMBRE : LANCEMENT DE L’ANNÉE DE LA DÉFENSE NATIONALE
Le 7 décembre à 19h, l’IHEDN et la Direction de l’information légale et administrative (DILA) du gouvernement présentent la première édition de l’Année de la défense nationale.
La résurgence de la guerre de haute intensité en Europe, le durcissement de la compétition stratégique ainsi que la fragilisation des économies et des démocraties occidentales remettent les questions de défense et de sécurité au centre des préoccupations nationales. À l’heure où la France renforce sa souveraineté et ses partenariats, l’Année de la défense nationale présente les clés de compréhension d’un monde en recomposition, les défis à relever et les grandes orientations prises, dans leurs volets militaires comme non-militaires.
L’ADN 2024 met en perspective une sélection d’événements majeurs s’étant produits en 2022, dont les effets structurent en profondeur et dans la durée, au-delà de l’année 2023, l’évolution des enjeux de défense et de sécurité. Accompagnés systématiquement d’un document de référence, d’un discours fondateur ou d’une déclaration officielle, ces événements sont analysés de façon pédagogique et synthétique par les meilleurs spécialistes du domaine.
S’articulant autour de quatre cercles (la défense militaire, la défense nationale, la sécurité nationale et la sécurité internationale), cette première édition de l’Année de la défense nationale contribue à promouvoir et à diffuser les connaissances utiles en la matière.
Après les présentations de l’ouvrage par le directeur de l’IHEDN, le général de corps d’armée Benoît Durieux, et la directrice de la DILA, Anne Duclos-Grisier, une table ronde animée par Guillaume Lasconjarias, chef du département des études et de la recherche de l’IHEDN, réunira le général de division aérienne Vincent Breton, directeur du Centre interarmées de doctrines, concepts et expérimentations (CDICE), Isabelle Facon, maîtresse de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), et Nicolas Regaud, conseiller climat du Major général des armées.
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8 DÉCEMBRE : LES QUATRE FRONTS DE LA GUERRE EN UKRAINE
Le 8 décembre à partir de 9h30, l’IHEDN et le think tank Eastern Circles organisent une journée de rencontres dédiée à la guerre en Ukraine.
Après plus de 600 jours de guerre, marqués par la violence, des massacres et une résistance féroce, l’Ukraine a impressionné le monde. Le président Zelensky a été fait « homme de l’année » par le magazine Time, l’avocate et militante Oleksandra Matviichuk a reçu le prix Nobel de la paix, tandis que l’armée ukrainienne s’est affirmée comme l’institution la plus solide du pays, pendant que les volontaires et conscrits, hommes et femmes, remplissaient les rangs.
En presque deux ans de guerre, l’Ukraine a démontré sa capacité à résister, à transformer son secteur de la défense, à développer des industries nouvelles comme celles des drones. Ce succès tient à une coopération entre les institutions publiques, le secteur privé et la société civile au service de l’effort de guerre. En guerre, l’Ukraine se modernise et réforme ses institutions notamment dans la lutte contre la corruption pour devenir candidat à l’UE et à l’OTAN.
Ce colloque cherche à expliquer comment le pays s’est transformé tout en se battant, dans les domaines de l’information, de l’économie, de la diplomatie et dans le domaine militaire, ces fronts d’une nouvelle guerre globale.
Il s’articulera donc en différentes tables rondes dédiées successivement à ces quatre fronts, avec des intervenants venus d’Ukraine bien sûr, mais aussi d’Afrique, d’Inde, du Royaume-Uni… Oleksandra Matviichuk, prix Nobel de la paix 2022, en assurera la conclusion. Les noms des autres intervenants seront annoncés prochainement.
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